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Impact des délestages : Un lourd tribut payé par les industries

par | 15 Juil 2010 | Actualités | 0 commentaires

senelecMême s’il est difficile de l’évaluer, le coût des délestages sur les industries n’est pas à minimiser. Le Spids a organisé hier une réflexion sur la question pour aider à la recherche de solutions durables.

Quel sont le coût et l’impact des délestages sur l’industrie ? « Il est très difficile de répondre avec exactitude, mais ce qui est sûr est que les délestages ont un coût exorbitant pour les industries et pour l’économie nationale », relève Christian Basse, président du syndicat professionnel des industries et des mines du Sénégal (Spids). Partant de ce constat, l’implication de tous les acteurs dans la recherche de solutions s’avère nécessaire. D’où toute l’importance du « déjeuner de l’industrie », organisé hier par le Spids sur « la problématique de l’énergie : quelles solutions pour l’industrie sénégalaise ». Etaient présents, les représentants des ministères de l’Energie et des Mines, de la Senelec, ainsi que des industriels. « Par rapport à la politique énergétique et par rapport au choix fait sur les différentes sources d’énergie, etc., le meilleur moyen d’avancer, c’est d’en parler avec les principaux intéressés », explique M. Basse. Selon le Spids, une entreprise évoluant dans un environnement énergétique incertain change de nature, passant d’une vocation « tout pour la productivité », à un programme de « survie » dans lequel la performance cède le pas à l’instinct de conservation. Au lieu d’aller vers des résultats et la croissance, on se contente de tenir le choc. Selon une enquête du syndicat, les délestages entraînent un redimensionnement financier de l’investissement au strict minimum vital, la limitation des emplois, une stratégie commerciale timorée, limitée à la capacité de production « de crise », etc. L’objectif du Spids est aussi de pousser déjà la réflexion sur les mutations géostratégiques en cours et qui sont liées à la raréfaction du pétrole et au réchauffement climatique. « Nous avons la capacité d’aider dans les bonnes orientations et les bons choix, mais faudrait-il que nous soyons dans les instances de décisions », affirme M. Basse.

Les solutions retenues sont celles qui découlent directement de la politique énergétique déclinée par la lettre de politique du secteur de l’énergie de février 2008. Il y est question de réduire la part du pétrole dans la consommation énergétique, en développant les énergies renouvelables. Dans cette perspective, Mar Lô, directeur de Cabinet du ministère de l’Industrie, et Assane Diouf, directeur des Etudes générales de la Senelec, ont révélé d’importantes initiatives visant à sortir le Sénégal de la tyrannie du pétrole. Selon M. Diouf, la Senelec a modifié une de ses machines qui, à partir de la fin de ce mois, va fonctionner au gaz. Et, des négociations sont en cours avec Gti pour finaliser la transformation de leur machine au gaz pour début 2011. Des discussions ont été aussi engagées avec des promoteurs pour la mise en place d’une centrale de 30 MW qui va fonctionner au Tifa (une plante aquatique). Cette rencontre est la quatrième organisée par le Spids dans le cadre de ses « déjeuners de l’industrie », pour renforcer le dialogue public-privé.

Adama MBODJ

Source : lesoleil.sn

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