Le Fonctionnement de l’adsl

par | 27 Juil 2008 | Fiches Pratiques | 0 commentaires

L’acronyme anglais ADSL signifie Asymmetric Digital Subscriber Line, qui se traduit fonctionnellement par « [liaison] numérique [à débit] asymétrique [sur] ligne d’abonné ». La terminologie française officielle a sélectionné l’expression « raccordement numérique asymétrique » (RNA) ou « liaison numérique à débit asymétrique », mais le terme anglais « ADSL » reste le plus largement utilisé dans le langage courant.
L’ADSL est donc une technique de communication qui permet d’utiliser une ligne téléphonique d’abonné pour transmettre et recevoir des signaux numériques à des débits élevés, de manière indépendante du service téléphonique proprement dit (contrairement aux modems analogiques). Cette technologie est massivement mise en oeuvre par les fournisseurs d’accès à Internet pour le support des accès dits « haut-débit ».
Au Sénégal, le lancement commercial de l’ADSL a été effectué par la Sonatel  en 2003.

Principe de fonctionnement :

La ligne téléphonique qui relie le domicile d’un abonné à l’autocommutateur public qui dessert son quartier (le « central téléphonique ») est constituée d’une paire de fils de cuivre, en général continue entre ces deux points (la boucle locale). Les signaux utilisés pour la téléphonie classique (sonnerie, numérotation multifréquences, voix) occupent une bande de fréquences comprises entre 25 et 3500 Hz environ. Le principe de l’ADSL consiste à exploiter une bande de fréquences située au-dessus de celles utilisées pour la téléphonie pour échanger des données numériques, en parallèle avec une éventuelle conversation téléphonique. Grace à cette séparation dans le domaine fréquentiel, les signaux ADSL qui transportent les données et les signaux téléphoniques qui transportent la voix circulent donc simultanément sur la même ligne d’abonné sans interférer les uns avec les autres. L’ADSL se situe donc au niveau 1 (couche physique) du modèle OSI.

Mise en œuvre : DSLAM.jpg

L’ADSL nécessite l’installation d’équipements de communication dédiés à cette technologie aux deux extrémités de la ligne téléphonique (souvent dénommée « paire cuivrée » dans le jargon des télécommunications ou encore boucle locale). Dans les locaux de l’autocommutateur public, l’équipement qui traite les signaux ADSL d’un groupe d’abonnés s’appelle un DSLAM (pour Digital Subscriber Line Access Multiplexer) soit en français, « Multiplexeur d’Accès à la Ligne d’Abonné Numérique » (plus simplement : « Multiplexeur d’accès DSL »). Chez l’abonné, l’équipement qui effectue la même fonction est soit un modem ADSL, soit un routeur ADSL (qui n’est autre qu’un routeur classique muni d’un modem ADSL interne).

L’ADSL utilise un spectre de fréquences étendu sur un support physique qui n’était pas prévu pour cela à l’origine (la paire cuivrée). Cette technologie peut donc se révéler inexploitable sur des lignes d’abonné qui présentent une trop forte atténuation pour les signaux de l’ADSL. C’est le cas lorsque la section de la paire cuivrée est trop faible ou lorsque la longueur de la ligne est trop importante. Pour déterminer si sa ligne téléphonique est compatible avec l’ADSL, un abonné peut vérifier l’éligibilité technique de celle-ci sur les sites Web des fournisseurs d’accès.
Le signal ADSL transite sur la paire cuivrée téléphonique au même titre que le signal téléphonique, et la cohabitation de ces deux types de signaux requiert l’installation de filtres destinés à séparer les fréquences respectives des deux flux. Au niveau de l’autocommutateur public, ces filtres sont installés sous la forme d’armoires de filtrage qui regroupent plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de cartes électroniques de filtrage. Chez l’abonné, la séparation des deux flux est réalisée au moyen d’un filtre ADSL placé entre la prise téléphonique et la fiche de connexion du téléphone.
filtre_adsl.gif
Le filtre ADSL fait suivre le signal à destination de l’ordinateur au modem ou au routeur, lequel extrait les données numériques du signal ADSL. Ces données sont ensuite transmises à l’ordinateur, par l’intermédiaire d’un câble Ethernet, d’un câble USB ou encore grâce à une liaison Wi-Fi.

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