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L’économie du libre : qui financent la création du logiciel libre et comment peut-on faire du libre avec bénéfices ?

par | 8 Fév 2009 | High-tech et gadget | 0 commentaires

franc-cfaLa majeure partie de nos articles a eu pour principal objectif de présenter avec le plus de concision possible les notions de logiciels libres même si par la même occasion nous avons dû frotter le mode de financement du libre ou le soutien du libre. Mais nous avons jugé, au vue de certaines récentes réactions, voulu consacrer un article entier aux différentes sources de survie et de création du logiciel libre, autrement dit, nous nous sommes proposer aux questions suivantes :
– qui financent la création du logiciel libre ?
– comment on peut s’investir sans perdre dans le libre qu’on soit programmeur ou maison de logiciels, ou entreprise sans rapport avec les logiciels ?
– quel intérêt peut-on avoir à faire du libre, à programmer du libre ?

Le logiciel libre comme toute activité a un coût de production, le même que celui qui est mis en avant par les logiciels propriétaires pour justifier leurs prix et leurs droits d’auteur. Ceci paraît logique car les programmeurs de Linux pour écrire du code allument aussi des ordinateurs, consomment de l’électricité, utilisent du temps tout comme leurs confrères de Microsoft.  Alors comment les éditeurs de logiciels libres peuvent-ils dépenser pour la conception des logiciels et ne pas les mettre en vente pour récupérer leurs investissements et bénéficier du droit d’auteur ? Sont-ils de puissants riches qui jettent de l’argent par la fenêtre ?
La première réponse acceptable (à cette attitude peu inadmissible pour les maisons propriétaires) est la motivation interne à tout programmeur du libre. En effet, la première source de financement du libre ne peut être que la motivation du programmeur qui décide par un sursaut d’égalité (que certains assimilent au communisme) de faire profiter à tous, sans distinction pécuniaire, du fruit de son travail. Ainsi, c’est d’abord un esprit de partage qui stimule les programmeurs du libre. Ils n’ont sûrement pas envie qu’un propriétaire d’un ordinateur soit limité dans les utilisations qu’il peut en faire pour la simple raison de qu’il est pauvre, qu’il n’a pas la possibilité de se faire une commande chez X.
A cette première raison du libre qu’on doit au cœur des bons programmeurs, s’ajoute une stratégie commerciale. C’est une pratique qui se veut comme une méthode de publicité. Une maison d’édition de logiciels propriétaires peut lancer un logiciel qu’elle laisse libre afin de faire connaître ses produits. On intègre le plus souvent à ces logiciels des fenêtres publicitaires intempestives qui vous envoient directement sur le site de la maison où est exposé la gamme complète de ses produits.
A cette première forme de publicité se greffe une autre forme de publicité : vous avez le logiciel libre, mais vous devez vous faire enregistrer par votre mail, ainsi vous consentez à recevoir les mails d’informations sur les produits qui apparaissent dans la gamme de cette maison d’édition. Cette stratégie peut aussi être celle d’une entreprise de publicité, qui se fait par là une plus grande audience, ou une entreprise caritative à laquelle vous pouvez volontairement envoyer des dons.
A part ces stratégies publicitaires, il faut aussi noter que le logiciel libre n’est pas toujours synonymes de gratuits : on peut bien payer pour un logiciel libre, ceci nous donnant ainsi l’avantage d’avoir le code et de le modifier pour l’adapter à nos besoins.
En outre, une autre source de revenus des entrepreneurs du libre est le besoin de mise à jour ou d’amélioration que certaines entreprises ou particuliers peuvent demander. Eh oui, ceci peut permettre au développeur d’un logiciel libre de gagner un contrat à long terme, de faire payer son services par les optimisations qu’il peut apporter sur demande.
De plus, un logiciel libre peut être gratuit, mais pas ses mises à jour ou améliorations peuvent être fructifiées. Ainsi le développeur peut se remplir un peu les poches en proposant des mises à jour ou codes d’optimisations payants. Vous avez le logiciel gratuitement, mais si vous voulez plus de performances, vous n’avez qu’à payer ou le faire vous-même.

Après ce survol que certains habitués du marché du libre qualifieront d’incomplet, mais essentiel, nous pourrons conclure en proposant des voies concrètes pour vous encourager à vous invertir dans la production de logiciels libres :
•    si l’on est développeur :
On peut faire un logiciel libre pour se faire repérer, une belle astuce pour décrocher des contrats dans les maisons. On peut aussi faire des logiciels et faire des démarches auprès des entreprises publicitaires afin d’obtenir des contrats de publicités.  Cela permet de ne pas chômer. Pour ceux qui ne le savent pas, le chômage nuit à la compétence.
•    dans le cas d’une entreprise
On sait que la publicité est une stratégie commerciale qui permet de marquer des points de plus dans le cadre de la concurrence (surtout lorsqu’on est tous performants), d’où l’importance pour une entreprise de ne pas négliger cet aimant qui peut attirer des centaines de clients. Ensuite, le fait de faire du gratuit de temps en temps, vous permet de vous créer une bonne image chez les clients mais aussi des les fidéliser (ce n’est pas garanti, mais cela a fait ses preuves, cela peut rendre vos clients dépendants de vos applications).
•    si l’on est un pouvoir public
Le seul fait d’encourager le libre peut, surtout dans le cas de l’Afrique permettre la réduction du chômage et l’avancée technologique de tout un pays : réduisant ainsi la dépendance africaine vis-à-vis des technologies étrangères.

Cette liste de possibilités ne se veut pas exhaustives et vous pouvez nous faire part d’une autre possibilité en nous écrivant à l’adresse suivante : [email protected] .

 

 

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