Le Sénégal, en forme longue la République du Sénégal, est un pays d’Afrique de l’Ouest. Il est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, la Mauritanie au nord et à l’est, le Mali à l’est et la Guinée et la Guinée-Bissau au sud. La Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l’intérieur des terres. Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 km de la côte sénégalaise.
Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à l’est et au nord et qui prend sa source dans le Fouta Djallon en Guinée. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.
Pendant la période coloniale, plusieurs comptoirs appartenant à différents empires coloniaux s’établissent le long de la côte. La ville de Saint-Louis devient capitale de l’Afrique occidentale française puis ce sera la ville de Dakar en 1902 laquelle deviendra ensuite la capitale de la république sénégalaise au moment de l’indépendance en 1960.
Le pays fait partie de la CEDEAO. Depuis le 2 avril 2012, le président du pays est Macky Sall. Intégré aux principales instances de la communauté internationale, le Sénégal fait également partie de l’Union africaine (UA) et de la Communauté des États sahélo-sahariens.
LES TELECOMS AU SENEGAL
Trois régimes caractérisent l’exploitation des réseaux et services de Télécommunications au Sénégal :
– le monopole de la SONATEL, Opérateur historique, sur les services de base dont la téléphonie fixe, jusqu’en 2004,
– une concurrence limitée sur le secteur de la téléphonie cellulaire où n’évoluent que deux opérateurs depuis 1998, le statut du second opérateur rendu flou par le retrait de sa licence et,
– la libre concurrence pour les services à valeur ajoutée.
Privatisée en 1997, la SONATEL, détient 100% des lignes fixes, 80 % des lignes mobiles et, est le premier fournisseur d’accès Internet à travers sa filiale » SONATEL MULTIMEDIA « .
L’Agence de Régulation des Télécommunication (ART), créée par la loi numéro 2001- 15 du 27 Décembre 2001 est chargée, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique des télécommunications, de promouvoir les NTIC au Sénégal.
L’ART est placée sous la tutelle de la Présidence de la République, ce qui lui permet de remplir ses missions dans l’indépendance, l’impartialité et la transparence.
Cependant, le retard pris dans la nomination du Conseil de Régulation des Télécommunications pour conférer à sa direction tous les pouvoirs que lui reconnaissent la loi, entrave quelque peu le fonctionnement de l’Agence.
Dans la perspective de libéralisation de la téléphonie fixe à l’horizon 2004, le monopole de la SONATEL est quotidiennement soumis à rude épreuve par ses concurrents regroupés au sein du Collectif des Opérateurs Privés de Terminaison d’Appels (COPTA).
Les différends entre l’opérateur historique et les membres du COPTA restent souvent liés à la facturation des services.
L’ART depuis sa création, a mis en place une procédure de conciliation qui contribue à apaiser le climat dans le secteur des télécommunications. Elle se soucie principalement d’instaurer une concurrence saine entre les différents opérateurs du secteur des télécommunications conformément aux dispositions de la loi.
LES PRINCIPAUX ACTEURS DES TELECOMMUNICATIONS AU SENEGAL
Secteur stratégique dans le processus de création de la richesse nationale, les télécommunications contribuent de manière significative à l’amélioration des principaux indicateurs macroéconomiques du Sénégal et au développement de l’activité économique et sociale.
Du fait de leur importance, les télécommunications représentent un facteur important de modernité et de compétitivité des entreprises sénégalaises et donc, un facteur décisif de la croissance économique.
Ainsi, avec un chiffre d’affaires de près de 360 milliards de F CFA en 2005 généré par les opérateurs titulaires de licence et fournisseurs d’accès Internet (FAI), les télécommunications constituent un secteur important de l’économie sénégalaise. Sa contribution à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) représente 7,3%1 à fin décembre 2005, avec une croissance annuelle de 25,6%, soit quatre (4) fois plus que le PIB.
Les investissements constituent un facteur important de croissance rentable et de développement des entreprises des secteurs d’infrastructures. Ils constituent ainsi pour le secteur des télécommunications, des éléments d’amélioration de la qualité de service,d’innovation, et de poursuite de la couverture des zones rurales.
En 2005, le niveau d’investissement des opérateurs titulaires d’une licence de télécommunications au Sénégal (Groupe Sonatel et Sentel GSM) s’élève à 79 milliards de F CFA, soit 8%2 du total des investissements au Sénégal, avec une croissance de 58% en 2005 par rapport à l’année précédente.
2005 aura encore été, une année riche en enseignements pour le secteur des télécommunications au Sénégal. La téléphonie fixe a maintenu sa bonne tenue tout en conservant un important rythme de couverture dans le rural, alors qu’elle est en déclin dans de nombreux pays. La téléphonie mobile, quant à elle, renforce sa position de fer de lance du secteur. On note également en 2005, l’apparition de nouveaux services à valeur ajoutée et le
renforcement du poids de ce segment.
Internet progresse également très bien au Sénégal et fait nouveau se développe dans les foyers. ADSL connaît pour la deuxième année consécutive un taux de croissance supérieure à 100%.
Enfin, le secteur des télécommunications est très porteur en création d’emplois. Aux 1.815 emplois directs recensés auprès des opérateurs fixe et mobiles, il faudrait rajouter près de 26.000 emplois créés par l’exploitation des télécentres et cybercafés. Des centaines d’emplois sont également induits par l’exploitation des services à valeur ajoutée, le développement des téléservices.
1 Estimation ART à partir des données de la DPS.
2 (79 milliards F CFA / 986,6 milliards F CFA)
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