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Plainte contre GLOBAL VOICE, hausse des tarifs vers l’exterieur…La contre-offensive de Sonatel

par | 30 Juil 2010 | Actualités | 0 commentaires

sonatelEn conférence de presse, hier, M. Seydi Ahmed Sy Sarr, directeur de la Réglementation et des Affaires juridiques de Sonatel, a annoncé qu’une citation va être déposée à l’endroit de M. Serigne Ben Niang, le vice-président de Global voice. La Sonatel indique également qu’il y aura une hausse sur les tarifs des appels du Sénégal vers certains pays africains, si le décret entre en vigueur.

Quelques heures après la conférence de presse de l’Artp, la direction de Sonatel – en l’absence de son directeur général – vient de s’exprimer, pour la première fois, sur le décret 2010-632 visant la mise en place d’un système de contrôle du trafic international entrant au Sénégal. Face à la presse, M. Seydi Ahmed Sy Sarr, directeur de la Réglementation et des Affaires juridiques de Sonatel, a annoncé que la Sonatel va assigner en justice M. Serigne Ben Niang, vice-président de Global voice. « Comment peut-on débarquer dans un pays et porter des accusations aussi graves à l’endroit d’une société dans laquelle l’Etat est actionnaire ? » s’est demandé M. Sarr. « Serigne Ben Niang devra répondre de ses accusations devant la justice. Nous avons déjà transmis le dossier à nos avocats », a indiqué Seydi Ahmed Sy Sarr qui s’est offusqué de la mise en doute de la bonne foi de la Sonatel sur les déclarations du volume des appels entrants. « Je ne comprends pas le procès d’intention fait à Sonatel. En matière de transparence, nous n’avons de leçons à recevoir de personne. Vous n’avez jamais entendu parler de scandale financier à la Sonatel. Depuis 2002, l’Artp a les moyens de contrôler ce que fait la Sonatel (à travers un cabinet d’audit) aux frais de cette dernière. « Le rôle du régulateur n’est pas de prétendre trouver plus de recettes à l’Etat, mais de parvenir à élaborer des politiques judicieuses, proches des intérêts des uns et des autres », ajoute-t-il.

L’autre argument évoqué par Sonatel, c’est l’impact sur les consommateurs sénégalais. « Dire aux consommateurs que l’application de ce décret n’aura aucun impact sur eux, c’est leur mentir. Les tarifs des appels vers l’extérieur (notamment de l’Afrique, d’où proviennent 8% des appels internationaux) vont augmenter en vertu du principe de réciprocité. Près de 67% du trafic départ de Sonatel va vers des pays africains qui vont réajuster leurs tarifs », dit M. Sarr. D’autant que depuis l’annonce de la mesure, informe la Sonatel, un certain nombre de pays africains ont fait savoir qu’ils vont revoir leurs tarifs à la hausse.

La réciprocité aura bien des répercussions sur les tarifs

En outre, le directeur de la Réglementation et des Affaires juridiques n’est pas convaincu que le système de Global voice permettra de lutter contre la fraude, dont il dit que Sonatel est « la première victime ». Mieux, pense-t-il, « la baisse des tarifs est la meilleure manière de lutter contre la fraude ». Aussi, pense-t-il, le décret en question « viole le Règlement des télécommunications international (Rti) » en son Article 1 alinéa 1.5 qui stipule que les taxes (de répartitions sont décidées d’accord partie avec les autres opérateurs. Et que contrairement aux affirmations, le dispositif « va violer la vie privée des consommateurs et porter atteinte au secret de la correspondance » tout simplement par l’établissement d’une géographie des appels. M. Sarr estime également que « tuer sa poule au œufs d’or (car selon lui, ce décret vise exclusivement Sonatel) est un non-sens » et que le financement du développement du pays « ne saurait être indexé exclusivement sur le secteur des télécommunications (qui pèse près de 10% du Pib là où la norme est de 4% et représente 12% des recettes fiscales de l’Etat) ». « Ce qui ne veut pas dire que nous sommes contre l’augmentation des ressources de l’Etat – et la lutte contre la fraude, mais nous dénonçons la manière », tient-il à préciser. En définitive, la Sonatel conteste même – à son tour ! – le montant des investissements (entre 15 et 20 millions de dollars) donné par Global voice. A titre personnel, M. Sarr trouve même « scandaleux » les termes du contrat : « donner 5 milliards de FCfa à 12 millions de Sénégalais et 5 milliards pour moins de 10 personnes (le personnel de Global voice), c’est un scandale », dit-il. Toutefois, en guise d’apaisement, il affirme que la Sonatel privilégie le dialogue avec toutes les bonnes volontés. Même si elle dispose jusqu’au 12 août pour attaquer le décret.

Seydou KA

Source : lesoleil.sn

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