(Agence Ecofin) – Remplacé à la tête de l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Artp) le 5 mai 2014 à cause d’un scandale politique, Abou Lô, devenu président du Conseil d’administration de l’aéroport international Blaise Diagne, a déclaré avoir été « un artisan essentiel pour l’édification d’une véritable économie numérique au Sénégal ». Dans une interview accordé à l’Observeur, il déplore que les chantiers dont le chemin a été balisé sous sa direction de l’Artp, notamment la portabilité des numéros de mobile prévue en octobre 2014, le Centre de contrôle des appels pour combattre la fraude télécom, n’aient pas encore pris corps.
Interrogé sur son passage à l’Artp de novembre 2012 à mai 2014, soit près de 18 mois, Abou Lô explique avoir fait « porter, pour la première fois, le taux de pénétration de la téléphonie mobile au-dessus de la barre de 100%. Il est passé à 103% au mobile en juin 2014, soit quelques jours après mon départ. De même, l’accès à l’Internet s’est démocratisé au Sénégal avec un taux de pénétration atteignant presque la barre des 30% en juin 2014. Ce boom des télécommunications dans notre pays a été accompagné par une volonté ferme d’authentification du ficher des abonnés aux services mobile afin de lutter contre la cybercriminalité. Tous les Sénégalais ont en mémoire la campagne d’identification des abonnés de juin-juillet-août 2013. Campagne ayant permis d’obtenir 100% des cartes SIM identifiées (…) Toujours sous ma direction, l’Artp avait, pour la première fois depuis sa création, entamé le processus vers l’audit des coûts des opérateurs Orange, Tigo et Expresso. Jamais, aucun Dg auparavant n’avait engagé ce travail d’audit des coûts. La balle est dans le camp de mon successeur pour mener à bout cette opération ».
Un successeur qu’Abou Lô qualifie de « professionnel du secteur dont la compétence est connue de tous », qui, malgré les critiques des uns et des autres, « essaie de tracer sa propre voie ».
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