
A l’Artp, comme à la Sonatel, la direction se mure dans un silence générateur de questionnements. Cependant, certains cadres acceptent de s’exprimer, sous le sceau de l’anonymat. Et c’est pour déclarer que, « contrairement à ce qu’affirment les syndicalistes de Sonatel, aucune équipe de l’Artp ni de Global Voice ne s’est encore rendue à la Sonatel. Les gens discutent encore au niveau des techniciens, parce qu’il y’a encore beaucoup d’informations que la Sonatel doit nous fournir, afin que nous puissions voir quel genre de matériel nous devrions installer ». Et sur la menace des travailleurs de leur bloquer l’entrée, ce fonctionnaire de l’Artp a un rire ironique : « La loi donne à l’Artp le droit et la possibilité de pénétrer dans les installations de Sonatel et de vérifier ce qui lui plaît. Et si, à Dieu ne plaise, un agent de la Sonatel veut empêcher un agent de l’Artp de faire son travail ou d’installer son matériel, les sanctions qui en découleraient seraient terribles, eux-mêmes le savent. » Ce à quoi les travailleurs répliquent que l’Artp n’a jamais éprouvé le moindre besoin, depuis ces années, d’auditer la Sonatel ou de vérifier ses comptes. Et elle a la possibilité de désigner un cabinet d’audit qui ferait ce travail, au frais de l’opérateur téléphonique, sans avoir le besoin de s’adjoindre l’appui de Global Voice qui n’est là, ils en sont convaincus, que pour des motifs financiers, et non techniques.
Mohamed Guèye
Source : Le Quotidien, 18 août 2010 via Osiris.sn
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