La concession d’Orange sur la Société nationale des télécommunications Sonatel prend fin en 2017. Cela veut dire que l’opérateur historique des télécommunications appartiendra de nouveau entièrement à l’Etat. Afin de bien gérer cette étape qui annonce un retour des pleins pouvoirs de l’Etat sur Sonatel et conserver l’actuel caractère, fort productif, de cette entreprise télécom, Cheikh Bamba Dièye, le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, a déclaré que toutes les dispositions nécessaires ont été prises par l’Etat du Sénégal.
Un arrêté a été demandé au Premier ministre afin qu’à cette étape cruciale, tous les acteurs travaillent ensemble pour aider la Sonatel à conserver le rayonnement financier qu’elle a gagné au fil des années en Afrique de l’Ouest. Il a indiqué : « Nous sommes parfaitement informés sur ce que France Télécom propose en matière de modernisation, car ils sont dans un grand groupe (…) Mais chaque élément posé doit être regardé avec toute la réserve et la froideur qu’il faut, pour voir ce qui est pertinent, sur le fait de matérialiser et de généraliser l’ensemble des activités, de les uniformiser (….). La Sonatel reste une entreprise sénégalaise avec des billes sénégalaise à l’intérieur, et c’est pourquoi toute croissance économique au niveau de la Sonatel est immédiatement répertoriée dans notre économie nationale ». D’où l’importance de conserver l’ancrage territorial de Sonatel et son contrôle par l’Etat.
Les déclarations du ministre de la Communication et de l’Economie numérique semblent épouser les idées des travailleurs de la Sonatel qui, farouchement opposés au programme d’externalisation d’Orange qui fragiliserait le tissu économique du pays, avaient appelé l’Etat à reprendre le contrôle de l’opérateur historique.
Cependant, il n’est pas exclu que l’Etat renouvelle le contrat de concession d’Orange sur Sonatel. Le 16 avril dernier, Stéphane Richard, le président directeur général d’Orange, reçu en audience par Macky Sall, le président de la République, a assuré que le groupe français des télécommunications tenait à contribuer encore au développement national et international de la Sonatel.
Source : Agence Ecofin
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