La fibre optique, d’une longueur de plus de 7 000 kilomètres, va du Portugal au Nigéria et au Ghana, avec des embranchements pour desservir le Maroc, les Iles Canaries, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Selon l’entreprise Main One Cable, le câble permet de fournir dix fois la capacité de débit du terminal Atlantique-Sud (SAT-3), le câble préexistant au Nigéria, et 20 fois la capacité satellitaire totale de l’Afrique sub-saharienne.
La connexion à Internet au Nigéria, le pays d’Afrique le plus peuplé avec 140 millions d’habitants, est chère et peu stable, ce qui force de nombreuses entreprises à utiliser des connexions par satellite. Le nouveau câble devrait amener plus de compétition parmi les opérateurs, comme le Sud-Africain MTN ou l’Indien Bharti. « Etant données la croissance de la bande passante et la chute de son coût, cela va vraiment amener l’Afrique de l’Ouest et le Nigéria dans le 21e siècle, » estime Andrew Alli, PDG d’Africa Finance Corporation, qui a financé 37 des 240 millions de dollars du projet. « Il faut maintenant des investissements au Nigéria pour apporter cette capacité à l’utilisateur final. »
Près de dix câbles sont en construction ou en cours de projet pour relier l’Afrique entière au reste du monde. Une seconde fibre optique est notamment prévue au Nigéria, pilotée par l’entreprise de télécommunications Globacom, avant la fin de l’année.
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